J'aime plus garder les petits. Voila. L'heure de vérité. Parce que j'aurais tenu presque 3 trimestres. A 4h par semaine.

L'autre heure de vérité : je suis une pute qui a envie d'un bon martini.
Et ça m'est complètement égal. Parce que j'ai le paradis dans ma bouche. Du poisson cru.

Alors je me dis que je suis trop exigeante, ou trop lunatique, pour avoir un boulot qui me plaise.
Je me dis aussi que je sais pas aimer. Les gosses c'est bien, mais pas pour longtemps.
Et en fait ça va plus loin. Je fais gaffe à pas être trop proche, parce que c'est pas les miens, et que je sais pas qui s'en ira en premier. Je sais qu'ils m'aiment moins, parce que je suis trop injuste ou trop paresseuse avc eux. Mais parce que je m'en fous maintenant. Et que la petite préfère donner la main à son frère pour traverser la rue.

Et là je m'en fous encore plus, parce que j'ai trouvé THE bouteille à 90° et que j'ai ajouté du jus dedans. Et que j'ai commencé avant mangé et j'arrive pas à finir.

Et que je suis contente parce que ma mère dort en haut.
Je crois que je lui en veut quand même, de rien avoir fait, d'en avoir parlé à personne, de pas s'en être inquiété plus que ça.

Et y avait une top model l'autre jour en pleine scéance photos dans la rue, sur la place, elle posait entre le gros arbre et les toilettes publiques, elle portait une robe de mariée avec des ballons qui soulevaient sa traîne. Et j'ai trouvé un ballon dans la cour de l'immeuble. Un des siens.

J'avais une moustache de vin toute l'après-midi. On a bien parlé alcool. On a bu un peu, pas assez. Jamais assez. Et je me suis rappelée l'avion. Ah. C'était bien. Tellement...

Et mon est hospitalisé, j'ai su hier soir. Et le monde s'écroule. Je me suis dis que si pour qu'il guérisse il fallait 20 millions de signatures sur une pétition, ben je la ferai, cette pétition. Je ferai tout pour lui. Mais d'un autre côté. C'est aussi par égoïsme que je fais cirrculer la carte, parce que j'aimerai qu'on fasse pareil pour moi, saudf que je sais que ça se fera pas, je suis trop... résistante ? fermée ? trop vieille et on me connait que comme ça. par habitude. L'habitude, c'est ça qui tue. Les gens.
Pis aussi, j'aurais du prévoir, avec tout ça. Il a volé. Mais. je savais pas que...

Et dès que je suis rentrée, j'ai croisé mon voisine. Et que le monde s'est reconstruit en un clin d'oeil. Je sais toujours pas si c'est une fille ou un garçon. Mais qu'est ce qu'il est belle ! La prochaine fois je prends une photo. Et je comprends le loup dans le dessin animé qui hurle et qui est tout fou quand il voit la danseuse blonde. Faut pas me demander les noms là. Je suis toute floue dedans.
Je la mettrais en poster, sa tête. Un grand. Et je l'adulerai. Niark niark. Comme les ados boutonneux. Ha ha ha !

Des soirées comme ça j'en voudrais plein.


C'est bien d'aller au jap le soir parce qu'ils donnent des cadeaux. Et là c'est une salade de fruit qui coûte normalement 3€20. Cher.
Ca y est ils m'ont remarquée, on se tape la discut' et on prend son temps maintenant. Il y en a ils sont mignons. Et jeunes. ( ha ha ha ha ;) )

J'aime bien aller au ciné seule.
J'aime bien aller au ciné. Bourrée, mais pas trop alors.

Et ils font plein de films à Shangaï, et en Chine, et c'est beau, et au Japon, et c'est beau.

Et dans la rue les gens ils soulèvent leur parapluie quand je passe, pour pas me cogner, parce que j'ai la mauvaise taille. Et les gens ils se poussent pour que je puisse m'appuyer quelquepart dans le métro, pour pas que je tombe. Y a deux personnes gentilles ici, faut les hugger.

C'est tout ça qui aide à tenir le coup.



Et y a Xavier qui m'a appelé. Il est en manque de moi au téléphone, ha ha ha, mon oeil. Et je m'efface quand même, parce que je sais plus de choses sur lui que lui sur moi.

Et il est content, il s'en sort, deux mois quand même. C'est beau hein.

Je pense à mon. J'y pense, et j'ai pensé que ça serait mieux qu'il meure si c'est pour rester pour souffrir. Mais je me trompe. Parce que plein de choses, je sais pas dans quel état il est exactement, ni rien. Pis est-ce que..

Et moi. Je sais pas ce que je pense, je me contente des actes pour raconter comment je vais, pour me LE raconter.
Et j'ai les doigts tout ensanglantés en ce moment parce que j'arrache la peau autour. Et la peau dans la bouche. Et c'est tout. Je crois. C'est bien quand même. Ah non. Y a l'estomac qui recommence. Il était bien pendant seux semaines pourtant.
J'ai le temps de rien, pour moi. Je devrais déjà dormir, sachant que demain c'est jeudi. Et que le jeudi c'est rempli à ras bords.
Et je pense revoir Julia, et reboire, et refaire des nuits blanches dans la ville, et profiter de ces quelques moments de bien-être.

Et y a plein de treize qui me hantent. Et qui naissent dans ma vie. C'est fabuleux.

Mais je crois que je me plante. Copieusement même. Mais j'arrive pas à accrocher ailleurs. Parce que j'ai peur, parce que je sais pas ce que je veux, parce que j'ai peur d'être manipulée.
Je trouve pas le frein.

J'ai quand même envie de fuir.

95° et presque pas de fautes. Je me félicite.