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Le jour se lève, ça vous apprendra.
La disparition m'emporte.
--> Du bout des portes aux serrures qui peinent et qui portent.
L'absence. La disparition m'emporte.
En un clin d'oeil. Qu'on aurait pu cerner en forçant le contour, rien qu'une fois.
L'absence délimitée infinie qui entoure le vent dans ces pas, et les mouvements qu'on entend pour cacher qu'on est seul, que tout disparait autour. L'espace apparait à la place de la terre autour de nous, et on est seul sur le petit bout de terre où on est debout, loin de tout, loin d'un autre petit bout de terre habité, trop loin pour savoir qu'on n'est pas seul, trop distant pour voir, et l'espace qui avale tout et qui laisse sans rien, juste soi.
L'absence dynamite.
L'absence des sons métaliques lus et inventés, comme des reflexions d'hiver, des histoires qu'on lit aux enfants avant de dormir.
L'absence antipathique qui réuni rien et peu importe.
L'absence qui était là disparait, tout avec. Tout u bout de la vie. Tout un bout de la terre. Tout un bout de soi. Du coeur. Un grand vide trou noir béant qui ne rêve que d'attraper la jambe et de tirer fort, ou de pousser.

Plus aucun signe. Plus rien, même pas une tempête. Pas un vrombissement, pas un éclair, pas une goutte de pluie, pas un souffle de présence.
Et on se noie dans le noir du vide rien. Et mon souffle m'étouffe, c'est pas le bon, j'attends je cherche un autre souffle, le sien, un faux semblant qui me déçoit encore plus et qui ferait comme de la mixure de filament de vie. Cannibalisme.
Un souffle, une habitude, reviens.

Une absence prolongée pas prévenue, intemporelle, incohérente, inadmissible, imprévue.
Une présence ça veut dire que tu vas partir un jour. C'était donc ça. Tu le savais, et tu disais rien. Tout le monde le sait mais personne dit rien. Une présence sait qu'elle partira, on le cache pas, on oublie de le dire et même si on sait on croit pas, c'est une fausse rumeur infondée jusqu'au moment. Au moment M. Un jour J. Inadmissible.
Une absence c'est pour regretter la présence, c'est pour pas t'oublier, c'est pour oublier tout ça et tout couper et tirer et tirer mais y a plus rien dans la paume, rien à tirer si fort, des efforts pour rien juste une absence absente. Invisible.

Absence obligatoire. Les absences c'est mortel ? Qu'on me le dise, qu'on me prévienne, que je puisse faire attention la prochaine fois ! Que je trouve un antidote, un antitemps et qu'on reste le temps qu'il faut qu'on parte pas, qu'on laisse pas d'absence derrière soi, pas de traces, rien qui puisse affirmer l'existence, tout qui pousse vers le rêve, une insomnie éveillée à moitiée franche et dans un sommeil paradoxal comme. Tout ça.

Absence qui bloque le coeur qui bloque les veines, comme un poison destiné à chacun, laissé pour ne pas laisser de traces, d'indices pour après, pour plus tard, si jamais y en a, si jamais y en a pas, qu'on se le demande pas, qu'on le sache, qu'on arrête d'imangier et d'inventer les pires histoires de loups dans les placards et d'orgres sous le lit, pour remplacer l'absence, pour ne pas y penser, pour avoir une raison physique de pleurer, pour se laisser impressionner par ce qui fait peur plutôt que par l'incertitude d'avoir peur.

Une absence arrachée, brûlée comme un éclair, sans prévenir, y a tout et y a rien et rien et tout s'écroule.

Et on fait quoi après ?
On fait semblant qu'on n'a rien vu, qu'on n'a rien fait, que rien ne s'est passé, mais on le sait, au ventre, les cailloux, les papillons qui bougent dedans, qui bloquent, le ciel qui ne bouge plus, et ce temps qui passe trop vite, trop pour laisser sortir tout ça. Sans douceur.
On le sait, on le sent, on le sait.
C'est cassé, y a rien. La moitié stoppe et l'autre n'en revient pas.

Pourtant on marchait ! Sommes-nous absentes quand on marche ? On se déplace. Et tous ces cris qui se taisent de ne rien faire pour laisser l'absence entailler les veines, que la présence se fasse apparaître en douleur, en douleur douce et puissante et rien, qu'une absence.

L'absence se met à aimer le vide et est partout quand elle est plus là, tout autour, c'est une esssence, vitale, comme l'eau, absence qui se propage.
Et on dit rien y a rien à remarquer, rien à sourciller.
On devient malade d'absence.
Soufflé par Delirium, le Lundi 19 Juin 2006, 23:02 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle



Vitesse du vent :

  pierre
21-06-06
à 06:39

l'absence ou la solitude...

... ne font pas souffrir en eux-même, c'est la peur de leur prolongation temporelle qui fait mal. Il ne faut pas avoir peur d'être seul,pourtant on a tous besoin les uns des autres sauf si tu sais faire tout ce qui te suffit à vivre ou si tu as assez d'argent pour l'acheter. Fuir n'existe pas, tous ce que tu sais de la vie, tout ce que tu connais de toi, tout ce que tu es : tu l'emporteras partout : ce n'est pas en te déplaçant que tu changeras ta vision du monde car il est partout pareil, c'est en changeant ta vision du monde qu'il te semblera déplacé, différent. Pour cela tu vas lutter, tu dois te confronter à l'action, c'est à travers l'expérience de la confrontation avec le réél que tu connaîtras tes limites, que tu déveloperas d'autres façons de voir les choses et que tu sauras qui tu es et ce que tu veux devenir. C'est dans le mouvement que tu découvriras l'ampleur de tes capacités, la profondeur de ta personnalité. + tu courras vite contre le mur de la pensée, + tu la creuseras, et la vie n'est qu'un choc... Chaque atome n'est qu'un problème de + à gèrer pour le monde, chaque atome adopte des stratègies de survie contre le monde.
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