Je regarde les autres, tous ceux qui sont dans la pièce, je me demande comment ils me voient...

Leur façon de me parler c'est comme si je fais pot de fleur, je suis là mais on s'en fout.
Mais est-ce que ça les interesse réellement, est-ce qu'ils vont avoir pitié, est-ce qu'ils se montreront présents "comme maintenant" ou bien seront-ils là tout le temps.. ?C'est vrai, je suis celle qui va bien, qui n'a jamais aucun problème. Ca vient de moi, parce que je ne dis rien.
C'est vrai, mon père allait toujours mal, ma mère va toujours mal, elle se compare au reste du monde en disant qu'elle est fatiguée "comme tout le monde", alors que "tout le monde" n'a pas 4 opérations importantes en 1 ans et moi je dis rien, je veux pas qu'on me trouve râleuse, parce qu'il y a pire, et que peu importe ... Même si c'est le seul sujet qu'on pourrait avoir avec quelqu'un d'autre, la santé.. En général quand on aprle de santé c'est toujours l'autre qui parle de lui.

Ce que je voudrais, je veux rien. Enfin, si, c'est qu'on arrête de gémir, ou de faire semblant que c'est normal d'aller mal. Comme si c'était normal de souffrir. Et le pire est normal. Et ça me dégoûte, cette indifférence, ce manque de temps, manque d'envie de connaître l'autre, ou même de pas faire semblant, et de ne pas juger.

Y a toujours pire que soi, et j'ai la manie de me comparer à eux. Et ça c'est une pression que je me mets toute seule, pour ne pas "décevoir" les autres ni m'appitoyer sur mon sort en disant ce qui ne va pas. Ma phrase est fausse. Parce que les gens après tout je ne sais meme pas s'ils savent comment je m'appelle. Et parler de ce qui ne va pas n'est pas s'appitoyer sur son sort. Mais je m'en veux de miner leur joie quand je parle de moi.
Pis c'est un peu pour les protéger de moi. Comme la pomme pourrie qui vient contaminer les autres qui sont bonnes. Les protéger de mon influence et ma mauvaise humeur, de tout ce qui est mauvais en moi.
Ils en ont pas besoin, mais.

Je cherche un truc sur les momies, que je trouve pas sur le net, mais qui est passé à la télé. Tant pis pour vos neurones. Pis il se fait tard, je verrais ça plus tard, les momies.