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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Sourire poli. Yeux robotisés.
--> Sourire poli. Yeux robotisés.
Samedi, T(atiana) (prononcé TaSSiana, sinon elle tue du regard assasin) est venue le matin, j'étais toute dépechée, cause des autres toussa. L'ambiance avec les polonaises, est vide de sons.
Sourire poli. Yeux robotisés.
T m'a dit, au bout de cinq minutes. "T'es pas heureuse, t'as perdu les étincelles de tes yeux, et celles de ton sourire, et tu trembles.."
Oui je suis en manque, pas eu le temps de prendre les médocs. Quels médocs ? Xanax, sourire débile. Faux rire. Et moi. Sourire poli. Yeux robotisés.



En cinq minutes seulement..

Non, je refuse qu'on voit ces faiblesses. Je vais me maquiller, comme un cornichon je serai acide et violente avec les gens.

Dans la rue, les larmes circulent dans le globe oculaire, un mur entre moi et le reste. Larmes circulent dans les veines. Yeux blancs, à percer, se vider, se mettre à nu, je comprends plus.


J'avais parlé de BTS en alternance, ouais, et pis des que je rentre je boulot ici, et apres je dors.
Ca sert à rien.
Comme la semaine, je bosse, le weekend, je dors. Sert à rien.

Pourtant je me bats, je jure que je me bats, que j'essaye de me faire plaisir, de faire ci et ça, l'autre fois c'était le changement dans ma chambre, polissage de bureau, et aujourd'hui installation de la boîte magique à HD, réussie en quelques heures..
Je me bats comme je peux, mais je peux pas y arriver on dirait. Comme un petit garçon debout sur sa chaise qui n'a besoin que de 5 centimètres pour atteindre la boîte à bonbons, tout en haut du meuble.
Je mange des fruits, un bon ptidej, des légumes viande féculents, au cas où ça viendrait de là, ça marche pas. Malgré j'ai un peu perdu.
Me sens handicapée. Un boulet. Qui en porte un autre de 27 ans plus vieux. Deux boulets.

"J'ai pas de vie, là, en fait. Mais bon. C'est pas grave." Ben non, t'as pas de vie, c'est clair. "
Tu veux dire quoi à ça ?
Ca fera deux ans de rien...

Je voudrais juste dormir, comme un dimanche, ou faut pas d'heure pour se réveiller.
Et les autres qui savent pas, "vas-y, fixe-toi des objectifs, tu avanceras, qu'est-ce que tu attends ?"
J'attends, je sais pas... j'attends un jour..

Y a plus de piles, je vais en acheter demain, le chat c'est un hyperactif, pis toutes ces bêtises je les dis, je les pense pas en vrai, mais faut s'accrocher on dit, alors je me laisse glisser tout doucement, le long des piles et des chats, de la lessive et de la marque de savon..
J'ai envie de pleurer, ça sort pas, et les mots, je les trouve pas, et mon corps, il a rien dit aujourd'hui, on est tous muets dans moi.
Trop pudique pour montrer tout ça. C'est un secret indechiffrable. Un message codé interdit. Une absence évanouie devant tous, en pleine rue. Des nombres anonymes avec des inconnues à bout de bras. Des murmures indécents, des cris censurés le long des avenues fourmillantes de monde. L'évaporation de mots, d'eau, les paupières absentes.
Insensibilité des phrases à bout portant, petite fille de 8 ans je t'aime, moi aussi, très fort, calin chérie, maintenant endors-toi, je suis là, à côté, je ne bouge pas jusqu'à ce que tu t'endormes, n'aie pas peur, je suis près de toi.

Dialogue en sourdine, chuchotements embrasés de peur, chuchotements insensibles, morts provocateurs. Sourde et muette comme un pot de terre qui resonne. Fièvre déraisonable de l'absence qui ondule le long des chaînes, des regards et des sourires meutriers.
Les tapes dans le dos qui traversent les écorchurent des côtes et des mains atroces aux épines hérissons qui fouettent l'esprit au lèvres souriantes et au regard transversal.
Les chiffres ne comptent plus. Tout est fade.
Ronronnement particulier. Dors, je suis près de toi.

Irrégularité acquise lors de tremblements. Les chiffres ne comptent plus grand chose, comme les mots, histoire de parler un peu. Tremblements réussis, faussés, truqués, comme les résultats des notes aux contrôles où on copie, ou on sèche, ou on antisèche, résultats inachevés, valeur statique due aux chiffres.
Peu en emporte le vent, et l'écrasement systématique du visage et du corps, magie, toumoi, je te fais disparaitre.

Plus je pense que la douleur n'existe pas, moins j'existe. Je suis douleur névrosée.
Globes occulaires en suspension, et les points.

Rêche, du desert, je suis l'affamée de mirages, d'eau, et je me craquelle en plein de morceaux prédécouppés par la chaleur, je n'ai plus rien à transpirer. Comme le fond d'écran. Vieux, papier rêche, chaud, étouffant de chaleur et de griffures animales.

Sourire poli, salutations, regard esquivé.
Soufflé par Delirium, le Mardi 26 Septembre 2006, 23:01 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle