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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Comme la torture des gouttes d'eau qui tombent sur le front.
--> J'veux être un corbeau.
Je suis l'Homme. Je n'ai peur de rien. J'ai les épaules larges. Je suis l'Homme.

Oui, bon, c'est ce qu'on m'a dit "tu fais l'homme de la maison", ben on dirait.

Je vais bosser chez les petits au moins le mercredi, jeudi et vendredi.

Je suis contagieuse, faut pas lire ce que j'écris. Faut pas que j'écrive, je suis contagieuse. Me regardez pas, ne respirez pas mon air. M'effleurez même pas. Même du regard, ou de l'esprit.

J'ai des mots qui restent plantés là sur la langue, ils bougent pas, quand je les crache ils reviennent, ou repoussent dans la bouche.

Je vais dormir toute l'après midi.

J'aimerai sauver le monde, au moins ceux que j'aime, disons.
Chai même pas si c'est faisable. Si quelqu'un a deja fait, s'il a réussi ou pas.

Y a des films dans ma tête endormie, pleins, et des images sur mes yeux, quand je les couvre de mes paupières.

Insanité troublante.
Y a le monde qui s'altère.(-égo) Qui se brise tout seul, y a besoin de rien pour qu'il se casse, il le fait tout seul, comme un grand. Je suis sur mon muret je regarde les déchirures du temps, les déchirures des gens, j'observe du haut de mon muret, je suis pas sérieuse moi non plus, on n'est jamais sérieux, pis on parle de grands enfants, c'est pas pour rien, personne n'est sérieux, sauf quelques-uns, là-bas, sur le muret, plus haut.
Je me demande ce qui va m'arriver. Oui, c'est étrange.
Comme s'il DEVAIT m'arriver quelque chose, et donc je me demande CE qu'il va m'arriver. J'aurais plutôt demandé avant, s'il Quelquechose allait m'arriver. La question ne se pose plus. La réponse s'est trouvée.
Sur mon muret, je vais y tenir jusqu'au bout ou il va s'effondrer comme du sable ? Mon muret va s'effondrer, je fais quoi ?
Ouais pis non, d'ailleurs. Je bougerai pas d'un pouce, tellement que j'hésiterai quoi faire.
Comme pour mardi, tellement je me pose de questions insensibles et incohérentes... je me dis que ça se trouve y a rien à faire, juste attendre. Parce que ça vient pas Directement de moi, mais Particulièrement de l'Entourage. Alors, je fais quoi à ça ? Je me le demande sans me le demander, j'y pense sans vraiment y penser, d'ailleurs je pense à tout plein de choses sans m'en rendre compte, c'est merveilleux un univers pareil dans une tête.

Ca se trouve y a que l'attente, au bout, et l'attente d'un autre bout, à l'autre bout. Une ligne droite qu'on suit. Les droites en math sont infinies. Reste à choisir le côté, après. Ca se trouve la droite c'est un très grand cercle, c'est pour ça que c'est infini. Je sais pas quoi inventer d'autre pour arriver à y arriver, à je sais pas, à tout, à rien, à quelque chose de concret, à un mot au moins.
J'ai marqué un demi-cercle sur chaque avant bras, au niveau de l'intérieur du coude. Sans faire exprès. Enfin presque. Peu importe, c'est passé.

Hier j'aurais bien aimé cette solitude, aujourd'hui ça me pèse. Ce qui me pèse le plus c'est d'avoir des obligations. D'être obligée de faire ci ou ça. D'ailleurs je me devais d'être une bonne élève pour corriger leurs lettres administratives, etc. Pour leur apprendre à parler correctement. Ouais, fallait que j'apprenne bien mes leçons, pour pouvoir les apprendre à d'autres. Et là je bloque dans ma tour, mon muret se tourne sur lui, moi au milieu, il se referme, je dis rien, je sais pas comment/quoi faire. J'envoie des feux d'artifice, des ficelles longues comme pour la gym au sol, je lance des flèches vers le ciel. Je m'use de partout. Mais faut pas croire que je sois la seule. Y en a plein. Trop d'ailleurs. Et les autres, ils peuvent rien faire, même pas empêcher le muret de se replier sur lui, de boucler peut-être sur lui même, qu'est-ce que j'en sais de ce qu'il fait exactement, ce muret. Ce que je vois c'est que les murs m'entourent et grandissent vite et jusqu'au ciel.

Les autres me font douter de ce que je fais. Ils me font me poser des questions pour que je réalise que ça ne tourne pas rond, ils veulent que je réalise et que je devienne triste. Ils sont méchants de me poser des questions comme ça. Sur les obligations. On pose pas de questions sur les obligations, on les fait, c'est tout. Pourquoi ? mais parce que j'ai pas le choix. Elle m'a dit c'est pas une vie, ben non, mais c'est une obligation, une responsabilité, on en a plein quand on grandit, et plus on devient vieux, plus on en a, et plus elles sont grandes, ça se trouve c'est moi qui rapetisse. Plus le temps passe plus il m'écrase et je rapetisse à cause des des responsabilités obligées. Ca me plaît pas, mais c'est pas la question, de plaire ou pas. Y a rien à se demander, juste à faire. Non, je suis pas heureuse, mais je suis pas malheureuse, pis là n'est pas la question non plus.
En vrai c'est faux, tout ça, ils le savent très bien, c'est moi qui veut pas me cogner dedans.
Pis s'ils voient un autre moyen ils ont qu'à me le montrer, et à me soutenir complètement plutôt que de dire "faudrait faire ci ou ça", ce genre de phrases je les vire, on fait jamais ce qu'il faudrait faire. C'est ma vie, ça, tout ça, ces obligations, depuis petite jusqu'à maintenant, il faut faire ci, faire ça, pis maintenant c'est pareil, c'est ma vie, si on me change d'endroit je sais pas quoi faire, je me remets dans ma situation sans même le vouloir, les trucs à faire je les fais, comme ça, pour qu'ils soient faits. Je sais pas faire autre chose.

Je me laisse écraser par le muret, c'est un étau peut-être, qui a le but seul et unique de me presser, de me tuer, ou bien de me transformer en non-humain, sans coeur, sans aspirations, sans rien, comme la semaine dernière. Sans rien. Je n'ai rien. Mais si tu as plein de choses, et de la chance. Je n'ai rien. Même pas de chambre. Oui ça fait trembler les os tellement c'est robotisé, dedans. Dedans moi. Je suis trop près pour voir ce qui se passe autour, je suis trop près du muret, trop dans la spirale, comme des sables mouvants, ou une toile d'araignée, à chaque mouvement tu t'emprisonnes un peu plus.
Y a pas grand chose de génial, de différent, dans tout ça. C'est les années qui changent l'aspect, mais le fond est le même. J'ai envie de dire c'est pitoyable, mais c'est un jugement trop personnel, pis faut pas juger c'est pas sympa, pis les apparences... C'est trop hâtif aussi, de dire ça. Je sais pas quoi dire dessus, j'ai pas de modèle, pas d'idée sur comment faire. Les autres n'ont pas cette situation. En même temps c'est pas marrant de faire ce qu'on sait déjà faire, ou de REfaire. Mais ça donnerait une idée approximative de comment faire, et du résultat.

J'aime pas les obligations. J'en voulais pas, j'en veux pas des comme ça.
C'est comme les gosses, soit t'en veux, soit tu fais gaffe et t'en as pas. Oui mais je suis une erreur, et cette situation aussi, je sais. Pis je veux pas de gosses. J'en veux un milliard. Je veux rien, et tout en même temps. Quel goût ça a, tout, et rien ?
En ayant tout j'ai peur d'abimer, en ayant rien, je suis sûre de ne rien faire de mal. Quel goût ça a, d'avoir d'avoir quelque chose à soi, que personne peut te piquer, que personne peut voir, comme un secret ?

[Ca fait quoi de vivre en secret ? Ca fait quoi de vivre caché pour qu'on te vole rien de ce que tu as, de ce qu'il te reste, de ce que t'as plus ? Ca fait quoi de se cacher pour vivre ? Quel goût ça a, d'avoir peur qu'on te vole ta vie, sans l'avoir vécue ? Est-ce que le fait de voir est égal à voler ? Est-ce que je suis une voleuse si je regarde les autres s'amuser et rire ? J'absorbe juste ce qu'ils montrent, ce qu'ils donnent, leurs gestes, leur envie, leur vie lachée, vécue, leur passé. Je suis pas un vampire pour autant. Ils croquent dans leur vie à pleines dents, je ramasse les miettes, ils n'en ont pas besoin. Je le fais en cachette, pourtant on arrive à me le piquer quand même. Ca se trouve on lit en moi, mon regard me trahit, ou bien je suis trop petite pour cacher des bribes de vie. Ca se trouve j'ai pas la forme qu'il faut pour vivre.]
 
J'ai rien. Rien à gagner, plein à perdre, alors je continue, pour rien perdre de ce que je n'ai pas, pour faire vivre par procuration, comme le dit bien Goldmann.


Sortir nuit à ma santé. La nuit ma santé sort.
C'est pas vrai mais j'avais envie de l'écrire. Je sais plus trop ce qui est vrai, ce qui est objectif.. Chépa quoi faire, ni où je suis.
Peut-être que pour mardi c'est une bonne idée, en fait. Même si il n'y a pas de solution. Et c'est vraiment dommage, d'attendre, d'user les gens dès le début. Après ils sont trop usés pour être utiles et usent d'autres, trop tôt, etc... Petit cercle dans le grand.
Soufflé par Delirium, le Vendredi 29 Septembre 2006, 11:15 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle