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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Enfin démolassant.
--> "Je suis pas mal, je suis pas bien, c'est juste que je suis Rien"
Les gens me font des reflexions sur mon apparence, je m'en rends pas compte au début. Je me mets pas en valeur, faut dire. Ca m'interesse pas. Eux, ça les interresse. Qu'est-ce que ça leur fait de me voir pas coiffée, des poches le long des joues ? Bien sur.. Mais bon. Est-ce que moi je regarde leur apparence ? Non, je les regarde en général, j'évite leur regard, leur corps, tout ce qui se rapporte à Eux. Va comprendre.
Genre si je me coiffe (mais meme coiffée j'ai l'air décoiffée... moui c'est les petits cheveux tout ça..) leur petite vie ira mieux et moi aussi. Genre. Faut vraiment être optimiste pour croire ça.
Ca sert à rien. Y a beaucoup de choses qui ne servent à rien. Tellement que si on les enlève on arrive à la base de la Vie. Et qu'on découvre avec horreur qu'il n'y a rien de vrai. Rien de beau. Rien, en fait, qui mériterait de rester.

J'en suis à ce stade, et j'ai le choix entre avoir mal mais arriver au fond de la base, ou bien tout recouvrir et continuer. Et faire semblant. Et me coiffer avec de la laque. Me faire les ongles. Vernis. Maquillage bonne mine. Corps en cellophane. Petit paquet bien propre et bien emballé.
J'ai le choix des sentiments et de la perte de soi ou bien la perte de sentiments.

Je me lève le matin, j'ai envie de rien. Mes rêves me font peur. Me font plus grand choses. M'anestésient, aussi. C'est le genre de rêves, tu te réveilles t'es fatigué d'avoir rêvé tant de choses tant de temps. C'est comme le futur, et ça donne envie de rien.
C'est comme si tu étais obligé de revoir un film que t'aimes pas. Ou un bouquin que tu as eu envie de le jeter au feu. Tu connais tout par coeur, les mots, les gens, les choses, les actions. Une bande dessinée un peu. C'est lassant, hein. Ouais je suis lasse de tout ça. Je vis la nuit sous ma couette bien au chaud, l'air froid, et le jour, mais je suis fatiguée dans les deux cas. Tellement lasse que je ressens rien. Juste un grand vide creux, une absence déchirante. Du vide piquant, d'où le moindre déplacement abime la chair rouge. Avec rien dans le centre. Tout tourne autour de Rien. Rien, où tout se connait, tout sait d'avance ce que chacun fait, dit ou pense. Morsure. Personne n'a besoin de personne, et chaque absence est remplacée par quelqu'un d'autre, plus rien n'a d'importance, ni pour le remplacé, ni pour les autres. C'est là où ça bloque. La machine ne sert à rien, puisque chacun rattrape chacun, les mots, les actes, les pensées sont quand même dites, personne ne s'en lasse, personne ne s'en étonne. Et la Vie continue de tourner.
Soufflé par Delirium, le Samedi 7 Octobre 2006, 23:21 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle



Vitesse du vent :

  Deliriumtresmince
Deliriumtresmince
08-10-06
à 14:19

Le souffle et la voix couvrent une distance infinie que rien ne comble, le désir qu'ils insufflent ne sera jamais vraiment réalisé, et ce néant qu'ils nous portent, cet écart dont ils chantent le creusement, là, au milieu du ventre, nous font souffrir la douleur aigue de l'absence, nous rendent sensible la profondeur de l'abîme et l'étendue de l'échec.

Extrait de Dans ces bras-là de Camille Laurens
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  alberto
alberto
11-10-06
à 10:24

Mais moi je pense à toi

Mais moi je pense à toi.

Parce que j'ai fait ce parcours de la découverte du néant, c'est à dire du non-sens de la vie. Je m'en suis sorti uniquement parce que Dieu m'a manifesté son existence, comme s'il m'avait dit à l'oreille : "Eh, j'existe !"
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