Je suis encore un peu ailleurs, le temps n'aime pas la chimie. J'ai dis à la conseillère-truc fatiguée, 'oh c'est bientôt le weekend, courage'. Sauf qu'on est mardi.

Je surfes un peu sur les sites de "bonnes affaires", je m'arrête sur créativité, jeux, jeux de société, je suis triste de pas être deux, sinon c'est de la triche. Le Monopoly, j'y ai joué trois fois dans ma vie, c'était génial, mais faut être deux, et à un un c'est pas drôle. J'aime pas être un. Après, les cartes, c'est sympa, mais faut reflechir, pis des fois c'est pas les même règles, comme dans le Uno d'ailleurs, j'aime bien jouer au Uno avec la petite, ce sont des cartes incassables, ils m'ont offert une boite de chocolats je me suis sentie toute bête, triste, surprise, bête quoi, moi j'avais rien pour eux. J'ai jamais rien pour eux. Si, un bonbon, un croissant. J'irais jusqu'à oser dire qu'"ils m'ont à eux 9 heures par semaine. Ils ont de la chance d'avoir ce privilège." Genre.

J'ai partagé les chocolats avec le voisin content et le VieuxRiche, comme ça, pis ma mère à mangé le reste, j'ai pas faim.

Je dégouline du sang ça me rend toute faible. Comme un oiseau sans ailes.

J'aime pas être un. Je préfère de loin être mille visages qui fleurissent de partout comme des éclairs de lucidité lors des soirées entre buveurs, ou bien pendant la nuit du 14 juillet où les lumières vivantes se mettent à hurler leur puissance, à aveugler les gens avant leur mort.

Ce soir je vous révèle un secret : je ne tiens pas en équilibre sur un pied, du premier coup du moins. Même à jeun. (Surtout à jeun)