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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Entre la mâchoire mécanique, le coeur.
--> Coeur mort. Pas encore pourri. Pas encore.
"On a conscience de sa faiblesse et on ne veut pas lui résister, mais
s'y abandonner. On se soûle de sa propre faiblesse, on veut être plus
faible encore, on veut s'écrouler en pleine rue aux yeux de tous, on
veut être à terre, encore plus bas que terre. " C'est si bien dit.. Je me shoote à Camille et à Emilie. Les tournantes. Dans la cervelle. J'ai besoin de me mettre à genoux. Allongée. Contre le bitume. Nue.
Attendre qu'on m'écrase. Attendre que des racines sortent de mes
vertèbres. Attendre d'atteindre plus bas que terre. Plus bas. Bien plus
bas. Que terre. J'ose pas parler de choses. La cale se referme sur moi. Je me referme sur moi. Je me plie, je m'enroule sur moi. Je et moi. Je et moi. Je et moi. je et moi. Moi est un jeu, de vie et de mort, je et moi, moi et je, la vie et la mort, la mort et la vie, entre il n'y a personne, les autres sont déjà loin, je ne vois même plus la terre de mon bateau, de mon navire. J'ai pris le large, j'ai ma ration de points d'interrogations et de sagesse pour toute la vie, tout le temps qui me dépasse. Je suis à la recherche du temps perdu, du temps caché et du reste de sa famille. "Je suis hors d'atteinte." (a-t-elle écrit) Il y a les muscles qui se raidissent à chaque voix. Chaque odeur. Chaque lancée de main contre le mur si blanc. Si saumon. Si. Tellement si. Si, et seulement si. Sinon, y a pas. Si et seulement si tout se finit, je termine avant. Comme au lycée. Comme au collège. Ou je finissais avant même de commencer. Et ils comprenaient pas. Moi non plus. Pourquoi moi, pourquoi eux, pourquoi tous ces mots. Pourquoi. Je vais m'acheter une imprimante, imprimer tout ça et le brûler. Le brûler comme cet incedie pas loin d'ici, qui a duré, duré, duré. Pas loin de 10 heures. Je découperai les feuilles imprimées de moi, de mon essence, de mon odeur, de mes paroles, de moi. Je les découperai. Puis je les brûlerai. Au milieu de la pièce. Je les regarderai le temps qu'il faut. Et quand le feu sera éteint, je regarderai les cendres. Je regarderai, vide de tout et de rien, regard impassible comme je sais si bien le faire. Rester neutre, laisser mon ombre dessinée par le soleil se dissoudre. Le robot qui rouille, du haut de ses 20 ans. En technologie c'est énorme 20 ans. C'est préhistorique presque. Y en a qui m'envient. De toutes ces saoûleries chimiques. J'échange
ma vie contre un cerneau de noix. Une coquille de noix. Contre une
pièce de un centime. Contre cinq centimes de francs. Contre une brise
d'océan indien sur ma peau. Soufflé par Delirium, le Mercredi 21 Mars 2007, 00:41 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle
Vitesse du vent :
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à 15:35