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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Caprice de la dépression.
--> Le coeur fracassé.
Il y a une personne qui n'a pas le droit d'être là, qui est là. C'est
comme regarder le soleil en face le plus longtemps possible. Et après
la vue se brouille, on voit noir partout, on devient aveugle quelques
secondes. C'est comme avoir le sac de la pharmacie rempli au pied du
lit et cette attirance pour tout avaler d'un coup, pour dormir enfin,
parce que dormir deux heures c'est pas assez. Les larmes arrivent, un
curieux mélange de frustration, d'angoisse et de rhino-angine, un virus
comme ci comme ça qui donne des frissons et qui te rappelle ta douleur,
et c'est elle d'ailleurs qui te réveille et qui t'empêche de te
rendormir. T'as les yeux rouges de sinus gonflés et remplis et de honte
de prendre toute cette place, ton mètre soixante de trop, ton squelette
de trop, le tien, le mien, le mien, le mien, c'est de moi que je parle.
Je veux disparaitre, apparaitre à 6 ans, c'était la belle vie tout ça.
Et le nez qui coule de je ne sais pourquoi, le rhume sans doute ou les souvenirs qui débordent des yeux. Les souvenirs parlants qui s'expriment en silence. Silence creux, vide de sens. Vide, rempli d'air. J'aurais préféré de l'hélium, ça aurait été marrant, au moins. La raison l'a emportée aujourd'hui, cet après-midi. Je n'ai pas dépensé les dix euros que je venais de trouver dans ma poche de manteau fait exprès pour prendre froid, même s'il y a une capuche. Et même que maintenant dedans je flotte, et que quand je marche je baisse les yeux et la tête, je reste dans ma fièvre, ma longue fièvre assassine. Je bois trop, je n'ai pas bu aujourd'hui et je panique, mon corps tremble en plus du virus. Chaque jour est une lutte, je n'avais même plus remarqué tous ces efforts que je ne fais plus... Je tremble d'incapacité à m'exprimer et à faire les choses, des choses, n'importe lesquelles. J'abandonne sans le voir, sans y croire, mais à quoi pourrais-je croire au milieu du Néant ? Je m'en rends compte aujourd'hui, parce qu'on m'a pris ma tension sur le bras gauche, et tous ces tremblements et ces insomnies. Ca saute aux yeux, pas aux miens, j'ai des lunettes noires pour ne rien voir. Ne rien apercevoir. La tension tellement basse. La douleur à l'estomac, le noeud cogitant. Tous ces cheveux qui tombent, je ne sais plus m'arrêter, je ne contrôle plus rien, je n'essaye même plus. Le noeud, le vrai, coulisse sur mon cou et je me refuse à le sentir, non, wild and free. Un chat sauvage, un lion, un tigre, un loup, un chien enragé. L'enfant-loup, effrayé par les humains, qui se débat, qui se défend de tout toucher extérieur, de tout son, l'enfant autiste qui refuse tout ce qui ne vient pas de sa bulle, qui finit par se balancer, en boule, d'avant en arrière, en gémissant doucement, hurlant dans sa tête de tout son esprit. Wild and free te dis-je ! Emerveillée par le gris noir qui tombe et le coeur qui pleure, le sang salé, je ne sais plus où mettre la tête. Les illusions ne sont là que pour étirer les plaies fraiches, les forêts magiques et leurs cabanes dans les arbres, tu sais, n'existent pas, à mon grand désespoir. A mon grand regret. Mes états d'âme sont le reflet de la réalité. La réalité. Celle qui me convient pas. Quand j'attends des secrets, tout est craché et étalé, rien n'est doux comme une caresse, tout est rugueux, dur comme le macadam des rues goudronnées. Et à chaque pas tu glisses et tu te râpes la peau, les morceaux de goudron pénètrent ta peau, s'infiltrent dans la chair. Comme tes genoux quand t'étais enfant, genoux blessés. Là, c'est tout le corps, tout le coeur, toute la vie qui est râpée, écorchée par la réalité. Soufflé par Delirium, le Mercredi 16 Janvier 2008, 20:31 dans la rubrique "Actualités".
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