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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Fauto.

J'ai du pus en moi et je contribue à l'arroser avec les cachets que j'achète en douce pour planer, ne plus sentir le Mal. J'ai envie de partir de tout abandonner tellement c'est dur.
Elle a dit "tu écris comme une reine". Le clavier est gras tu sais. Je viens d'avaler un demi comprimé, comprimée. Le silence des chauves juste.
Heureusement que j'ai pas à parler aux parents. Je ne répondrais pas, ils parleraient dans le vide colérique. Je leur en veux, aux deux. Même si "je suis lucide bla bla".
J'ai mangé des spaggettis bolognese avec du poivre, j'en redécouvre le goût, la saveur. Je me suis resservie, avant les autres. J'ai mal à l'estomac depuis.
Besoin de changement.

J'ai une excuse, je dors mal, CA m'obsède et me suis dans mon sommeil trouble. CA. Avec un grand A.

Ma chambre est la numéro onze. Elle donne sur le jardin. J'aime pas les moustiques. Les mouches. Les abeilles. Les fourmis. Les araignées. Panique honteuse, pourpre.

J'ai besoin de rien et j'achète. Et je mets dans le placard. Faire semblant.

Je ne suis pas amoureuse, je suis en manque d'attention, je prends ce qu'on me donne, ce qu'on me tend de loin pour ne pas m'approcher tellement je suis dangereuse et j'aspire tout ce qui s'approche autour de moi. Je dis mille fois pardon. Le mal est fait. Il n'y a pas de fin. C'est une continuité qui fait mal et qui redoute le pire, tu sais j'ai coupé mon corps et ma tête, je sens plus, je suis habituée. Il pleut, j'ai les cheveux mouillés, ils me vont jusqu'au bas du dos, je les fais tournoyer et je t'arrose et tu te noies dans les grosses gouttes qui rentrent par le nez la bouche les oreilles, qui se mélangent aux poumons, aux bronches, tu es toujours vivant(e) pourtant, tu as de la fièvre qui évapore l'eau. Quelle force, quel courage. Quel semblant. Où es donc la faiblesse qui nous lie ? Partie. Ou restée. Il reste les traces de parfum au vent.

Non le monde n'est pas bon, on m'a menti. J'ai cru ça tout le temps pourtant. Tu sais, l'histoire du pardon. Naïve, oui. Fausseté existentielle. Ils veulent que je vive dans ce monde. Quels abrutis. Ils croient que je vais avaler ça.
J'aimerai les faire sourire pour de vrai, autant que le sang qui coulait de son genou quand elle est tombée sur le goudron. Pour de vrai. Les pleurs avec oui, tout, tout de vrai.
Je commence à me faire vieille. Je shoote dans le ballon des pensées rouges noires sang séché.

Les gens m'étouffent et me font peut maintenant, ils m'ont menti, faut que je crée mon univers impitoyable. Ha ha. Drôlerie. Emotions instantanées. S'ils savaient. J'ai mangé tout leur espoir, ils dansent sur le fil d'une aiguille, en pointe sur un terrain glissant. Cassez-vous la figure. Je les ferai faire tomber. Faire faire faire faire faire. Ils se sont trompés de rôles. Ici ils sont aveugles et je ne montre pas assez fort, je me maquille et parle doucement pourtant. Je ne m'appartiens plus. Ils voient pas. Ils voient le mieux. A ce qu'il parait il y a un mieux.Creuse. Et fous moi la paix avec ton mieux, moi ça m'arrange pas du tout. Si c'est pour leur faire plaisir... je pensais faire le trottoir. pour leur plaisir. Et mon manque. Et m'éloigner encore plus de moi, de la réalité.

J'aurais un scooter en accident en short des bleus à cause de la voiture et du camion bleu mais tais toi donc.

Soufflé par Delirium, le Samedi 12 Juillet 2008, 14:50 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle