Le jour se lève, ça vous apprendra.
L'huile est mon amie.
Je me vide.
Cheveux coupés, cheveux coupés, pas arrachés, cheveux coupés, gna gna gna...
(Le vie ne pas va avec ma coiffure) (je crois qu'avec ma tête non plus. J'ai le teint trop clair, tu comprends...)
Le chat botté a dormi avec moi, ou bien le contraire, un des deux.
Chépa, le vent tourne, le coq me tourne le dos, tout change, tout
regarde, tout observe. La rive dérive droit. Je n'arrive pas à me
concentrer. Je pense au déménagement, que ça va pas être une partie de
plaisir, que rien ne va changer, que je ne sais pas en vrai... Mais
avoir deux endroits dormir même si c'est chouette, c'est pas évident à
entretenir, à tenir, à vouloir garder. Econome. Pour patates. Si, des
frites, bien huileuses please. Fiche and chips. Avec le montant total
en bas écrit en rouge.
Je vais me faire une teinture et ça sera bien
pour bien commencer l'année (mais qu'est-ce que je raconte ? Je n'ai
pas -encore- bu -aujourd'hui- pourtant ? ) (non, aujourd'hui je ne
boirai pas.) (si, allez, juste au resto.) (bon, juste au resto) (ha.
encore perdu.) (vive la bière Duff) (vive Homer) (*gros rot*)
(bièèèèèèère) (allons, changeons. Ouvrons. Re-ouvrons. Le champagne !)
(hi hi hi hi hi !) (rire d'Homer, of course) (avec deux paires d'yeux
gratuits) (alcoolique, va.)
Je suis à la mode, je suis "in" avec ma coupe. In the vent.
Je suis vraiment curieuse du résultat. Si je continue (de manger une fois tous les trois jours.).
Jusqu'à combien est-ce que je veux gagner, ou perdre ? Ha, parce que
c'est la vérité, on y gagne quoi ? Sa vie ? On y perd du poids, c'est
sûr. Mais encore. ? . Des oh ! et des ah ! de perte de force, de perte
d'énergie. Alors moi, ça me fait marrer, parce que la Vie... allergie
plantaire et alimentaire, psychose et dépendances. Moins cinquante-huit
kilos toute habillée. Je me dévoile, je me mets à nu, les chiffres
n'ont plus aucun sens, alors je les griffe sur mon poignet (d'amour),
personne ne comprend l'obsession qui s'y cache, les chiffres, toujours
le plus bas possible, toujours, pour ne plus, ne plus, ne plus quoi au
fait ? Ne plus être, exister, ne plus parler, ne plus mentir, en plus
mourir, ne plus vivre, ne plus plonger, ne plus nager, ne plus ...
C'est un demi-mensonge entier, parce que mon poignet est libre (de
toute gravure), et que ma tête aussi est vide en apparence, et au fond
c'est rempli de calories digestes, de couleurs préférées,
d'inclinaisons variées, de perpetuelles apparences et de peau d'orange
(elle est où, Orange ? que je la tape.) Fermement opposée à toute
matière grasse, mais si ! c'est bon, de l'huile d'olive sur des carottes
rapés. Sur de la salade verte. "L'huile est mon amie". J'agis contre ou
pour ma taille et mon chiffre préféré, et mes bras pendouillent, mon
bassin danse dans le vide orbital, ma tête se grandit sur ma nuque, je
suis belle, de mieux en mieux batie (battue) je continue de me porter, (bien, ou mal, peu importe, tant que le résultat est là) de me peser toutes les cinq minutes pour voir si j'ai pas pris 2 grammes ou perdu 5 kilos, j'espère en réalité en avoir perdu 5...
Hein ? Une malade ? Où ça ?
C'est vous, les fous ! Regardez-vous donc en face, têtes à claques !
Observez-moi, nous, et rêvez de mes un mètre quatre-vingt et trois
kilos huit cent grammes. Participez ou je te tape. Ne me rue pas de
coups ou je te coupe les tétons. Je t'arrache la langue et je la
bouff-euh ! De ma matière je prend les côtes et je te façonne les
envies indéchiffrables, indésirables, innavouées, honteuse pour une.
Pour moi. Chut. Ou je frappe.
à 18:37