Rien. Que mon sac à dos rempli de boites de comprimés chimiques. Parce que j'ai deux pharmacies, dont la deuxième je peux tout avoir si je paye un "pourboire"au pharmacien.
Je manque de cruauté envers moi, je suis culottée d'oser faire ça. Je creuse ma tombe.
J'en ferais de la poudre que j'aspirerai doucement, ou bien je ferais fondre comme les camés, dans une cuillère, puis aiguille, comme j'avais déjà fait avant.
Je glisse, je chute, le puits est lisse, rien pour m'accrocher. Je descends les marches et elles s'effondrent derrière mon passage.
Gouffre vicieux.
Pathologie addictive.
Même une échelle si tu me la lançais, je la rattraperais pas, je ne saurais pas comment faire, comment utiliser mes membres, et au mieux, les barres se déferont et tout s'écroulera.

La chute lente comme la lenteur de tes cheveux poussent sur le haut de ton crâne. Lentement, insidieusement, implacablement, sûrs.

Chaque effort devient adrénaline pour aller encore plus loin, encore plus fort. Et chaque chimie pousse vers la non souffrance, vers la non vie, une vie quand même ma biche, c'est le côté noir et blanc, black & white...