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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Un mois entier sans chimie, en Islande.
--> Une semaine pour reprendre les mauvaises habitudes.

J'ai mal à la tête, j'ai mal à la tête, j'ai mal à la tête... Et je crois que c'est psychologique. Parce qu'on est en weekend. Et que le weekend, ma mère ne sort pas, et qu'elle est là, à regarder la télé trop fort, et j'ai mal à la tête, et à me surveiller, et j'ai mal à la tête.

Y a rien à faire les weekends, y a rien à faire juste prendre des cachets pour s'assommer, pour prendre du recul, pour dormir, pour oublier.
Y a rien à faire qu'à se défoncer par la force des choses.

Elle me dit, tu vas avoir une nouvelle table, faut faire le ménage dans ta chambre, et comme ça quand y aura des gens qui viendront te voir ça sera une belle pièce de salon. Genre, y a des gens qui vont venir me voir. Dans l'état où elle, ma mère, est. Dans l'état où je suis. En transition.

C'est pas comme ça fonctionne. Ca marche pas comme ça. Il faudrait... je sais pas, une cuillère, et je mangerai mon yaourt avec.
"Je" se meurt, s'éteint à petits feux. Mais tu peux me souffler dessus autant que tu veux, ça ne fera rien, au contraire, ça va m'éloigner de toi, et je vais m'envoler.

J'ai envie de Les revoir, et de revivre, avec Eux, parce que c'était bien.
Je n'avais pas Besoin de chimie. Je recommençais à manger. A regoûter les saveurs. A redécouvrir les valeurs, celle de la Vie principalement. Qu'est-ce que j'en ai pleuré, de ça....

Maintenant je me suis fait un chocolat à l'eau chaude, et j'avale les comprimés par dizaine, pour faire taire le Temps, pour faire taire la Douleur dans ma tête, pour faire taire la Douleur à la mâchoire, pour faire taire la Douleur dans mon coeur, pour faire taire la télé, pour faire taire ma mère, pour faire taire le vent, pour faire taire les voitures qui passent.

J'ai pas le coeur à parler. Mon téléphone est éteint.

C'est comme si ça n'avait servi à rien, ce voyage. (mais je ne le veux pas) C'est comme si ici, ça ne servait à rien, qu'à mourir.
Et je pleure parce que je suis pas assez forte pour faire tenir ses souvenirs dans ma tête, et cette force qu'on a partagé avec moi Là-bas, et que ça n'aura fait juste qu'une pause, et tout reprend à zéro une fois revenue ici.
"Welcome to the Cruel World" chante Ben Harper.

Finie la force, finis les efforts, je suis un légume, je n'ai plus de motivation pour rien.
MAIS. Peut-être que quand ils reviendront, les voisins, ont pourra y aller ensemble, et peut-être même se préparer ensemble aux réunions.

Je rêve d'hôpitaux où on ne me laisse pas sortir, je erre, je discute avec les infirmiers, les aides-soignants, mais y a pas de sortie au bout du couloir.
Je rappellerai mon chiatre-psy en début de semaine prochaine et lui demanderai une autre molécule pour dormir. J'irai dans d'autres pharmacies, il y en a plein le quartier, les gens sont tous malades, ou bien les touristes. Je compte dur comme fer sur mon aah, pour survivre. En automne, ou en hiver, j'y retournerai, à l'hôpital, je le sens. D'ici huit mois. Le compte à rebours à commencé. C'est un secret, je ne vais pas le dévoiler à mes Amis.
Entretemps je serai enfermée dans la petite loge minuscule, avec ma mère, avec peur de sortir, peur des gens, peur de parler, peur de répondre au téléphone, peur de lire, peur de pleurer, peur de manger, peur de me noyer dans les toilettes.

J'ai la nausée de regarder l'écran, de regarder tout court.

Il faut que je m'en sorte, par n'importe quel moyen. Le chocolat chimique n'est pas une solution. Si elle me voit dormir tout le weekend elle va avoir une raison de plus pour pour me dire, toi, tu viens avec moi à la loge.
J'aimerai être un chat. Un chat on lui fait pas de chantage. On lui laisse pas pour autant le choix. Mais il s'adapte.

Et ma mère refuse que Ju passe plus de 5 jours ici. J'en suis dégoutée, de lui avoir fait espérer ça. Je lui avais dit 3 semaines-un mois. Mais c'est une véritable épreuve pour ma mère. Au début elle refusait catégoriquement qu'elle vienne. Mais ensuite elle a encore changé d'avis, elle a dit ok pour 5 jours. 5 jours c'est peu, trop peu.
Mais peut-être que je suis pas assez forte, même pour ces 5 jours.
Depuis, j'ai mal à la tête. migraine.

Ma mère veut que tout ce qui la touche je n'en parle pas. Elle veut que je devienne une boule prête à im/exploser. Elle veut pas que je parle d'elle et de ses X travails, même si ça me concerne parce que je vais devoir la remplacer quelques temps et que ça pèse lourd. Elle par contre, en parle à toute la Pologne. Je me venge, je l'écris ici, pour que tous les gens qui connaissent l'adresse puissent lire l'histoire.

Je veux rire, et pleurer, et danser, et dessiner, et chanter, et faire des jeux de mains avec de la poterie ou du verre, et partager. Surtout partager. Mais j'ai pas grand monde avec qui partager. Ca me freine dans mes émois. Alors j'écris, pour ne pas parler toute seule. J'écris seule ici, et c'est bien.

Le passé est derrière. Le futur devant, incertain pendant quelques temps.
Je n'ai pas de projets pour l'année prochaine, celle qui commence en septembre, à part trouver du travail. Caissière, vendeuse, je sais pas quoi d'autre, à temps partiel, pour pouvoir Y retourner, Là-bas.

Les gens d'ici ne me répondent pas en général. Bien sur il y a des exceptions. Ils ont mon numéro, mon adresse mail, pas tous mon adresse postale, mais rien. Pas de "merci pour ta carte, c'était bien ?" etc
Chacun pour soi et je ne le supporte pas. Je doit être invisible, ou trop lourde à parler, ou vraiment sans aucun intérêt. Parce que, depuis longtemps, on ne me croyait pas, on me prenait pour une crise passagère d'adolescence, mais ça a grandit, et maintenant c'est lourd pour tout le monde. J'ai envie de pleurer. D'être anonyme, d'être trop lourde, d'être invivable. En France. So, je vais faire un tri dans mon répertoire. Je le ferai dès que j'en aurai envie. Les sites c'est fait. Les gens MSN aussi. Restent plus que les images. J'ai envie de tout effacer, ça me sert à rien.

Je n'ai pas aimé "un long dimanche de fiançailles", à cause de la guerre. J'aime pas les films qui traitent de guerre. De camps de concentrations. De morts, une croix sur chaque tombe, des millions de croix alignées. C'est injuste. Inhumain. Comme le débarquement, et Caen. J'en ai pas dormi la nuit. J'en ai pleuré. Comme maintenant. Vivement que ce soit fini.

J'ai envie de lire tous les Tintin, les Astérix et Obelix, et les Mickeys. Et les Boule et Bill.

Il y a un fauteuil qui va aller dans la chambre à ma mère. Je ne vois pas vraiment à quoi ça va lui servir, mais si elle a envie de ça...

Un autre chocolat à l'eau, une vingtaine de cachets.

J'aimerai être le rayon de soleil de quelqu'un. Malgré la maladie, malgré les mauvaises expériences. Malgré mon ancienne vie. Malgré ma vie qui recommence.

Elle m'a dit, quand tu souris, tes yeux brillent.
Et, tu sais, depuis que je reprends de la levure de bière, je m'arrache moins les cheveux. C'est psychologique.

Ma chambre ferme à clé et a un balcon avec volets, et pas de vis-à-vis. Pratique. Je peux déambuler dans ma chambre à poil. Il me faudrait juste une armoire pour pouvoir ma changer si quelqu'un frappe. Les deux armoires sont dans la chambre à ma mère, ce qui n'est pas très pratique. Quand un des trois fauteuils va aller dans sa chambre, je prendrai l'armoire, une sorte d'armoire genre comme celles à la Recouvrance mais en pire, et je réorganiserais tout ça.

Je me sens zombie. Les volets sont fermés, je n'ai encore rien mangé. La pauvreté des humains sur la Terre.
Là-bas, il a peint de magnifiques tableaux de fjord et de bateaux et de Sudavik, et de mer et de phares, et de cascades, et les trois éléments : le ciel, un aigle, la mer, un orque ou une balaine, et la terre avec les fjords avec un bateau. Les couleurs étaient splendides. Il y avait aussi un renard blanc. Ils ont tous été vendus à ce que j'ai pu retenir.

J'ai envie de champagne, le champagne me réjouit, me donne de la joie au coeur.

J'ai pas trouvé l'annuaire pour le finir.

J'aimerai faire de la colocation avec une pionnière.

J'ai pris la résoltion de ne plus télécharger.

Demain, il y a les gens-erreurs qui vont venir, avec une table et les chaises. Tant pis, j'irai au cinéma pour ne pas les voir.

Ca m'a fait très peur quand elle s'est approchée de moi dans la cuisine, que je me suis décalée, qu'elle m'a dit que je gênais pas, et que j'ai dit que je fuyais le contact. Alors après elle s'approchait exprès de moi par là où je tentais de fuir, et ça m'a fait peur, térrifiée mais avec le sourire de dire non. J'en ai cauchemardé une nuit. Roulée en boule.
J'aime pas toucher les gens, j'aime pas qu'ils me touchent inutilement, et ça m'a fait peur, terreur dans les yeux. Terreur qui pleure par les canaux lacrymaux. Elle n'a pas vu, elle n'a pas su à quel point ça faisait remonter les souvenirs déchirants. Je lui ai tourné la tête pour pas qu'elle voit les larmes, et j'ai parlé d'autres choses, du gâteau, de la vaisselle, des enfants et de leur sandwichs. C'est pas Contre, c'est instinctif. Comme si l'inceste et les attouchements pouvaient être contagieux. Comme quoi, même dans le plus beau pays du monde, les peurs restent dans la tête.
Je n'ai pas pu serrer dans mes bras son mari. Parce que c'est le sien. Parce que c'est un homme. Je préfèrerai avoir froid plutôt que de le serrer dans les bras, dos à moi, parce qu'il faisait la cuisine. Je préfèrerais l'embêter de loin. Sans contact physique.

Elle n'a pas très bien compris, ou bien c'est moi, je ne sais pas trop, parce qu'elle m'a dit qu'il fallait que j'essaye le Monde pour pouvoir comparer. La vérité, c'est que la dépression m'a complètement tuée, m'a empechée de parler, de partager, de chanter, de prendre soin de moi, m'a fait prendre conscience que j'étais mille fois moins que zéro, que je ne valais rien, que je n'étais qu'une fille, et que les filles couchent pour assouvir les pulsions de leurs "partenaires". Etant donné que j'avais perdu tout conscience du bien et du mal, je me laissais dériver vers n'importe qui, faire n'importe quoi, l'important est de se détruire, puisqu'on n'a plus rien à perdre. On n'a plus de dignité, plus d'importance à nos yeux, plus de buts, d'objectifs, juste celui de se détruire. Et puisqu'on sait faire QUE ça, alors on y va à fond.

Soufflé par Delirium, le Dimanche 9 Août 2009, 18:31 dans la rubrique "Actualités".
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