Le jour se lève, ça vous apprendra.
Borderline.
--> Je te fouille ton mental, ton psychique.
Il fait noir, je déteste les gens, je déteste le téléphone et les
malentendus. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si ma mère ne m'avait
pas accompagnée. Crise de nerfs, angoisses, larmes... Je le sentais
depuis hier, ce qui est arrivé.
Envie de retourner dans l'eau chaude du bain..
Vivement bientôt. Le weekend prochain, elles viennent dormir à la maison.
Ma mère a fait des recherches sur l'état limite et comprend mieux,
elle arrive à cerner les choses et à m'en parler d'une manière
rassurante. Ça me fait peur de savoir qu'elle cherche à savoir ce qu'il y
a dans mes racines. Ce qui se passe dans ma tête, la douleur, le
sentiment d'impuissance, etc. J'ai peur qu'elle soit trop proche de moi,
de mes maux, j'ai peur d'étouffer dans le stéréotype des livres. Ça va
bien au-delà, l'état limite.
Y a un site qui donne des aides non conventionnées, et des conseils pratiques, et des médicaments et vitamines et omégas qui aideraient à une stabilité émotionnelle etc.
Là et là (en polonais). Et bien sûr aapel.
A
vrai dire ça m'embête qu'elle essaye de comprendre. Je m'étais
tellement habituée à cacher, à me taire, à tout subir en moi, et là elle
veut m'aider. Je suis un enfant sauvage qu'on emmène au centre de Paris
et assisté. J'ai peur, très peur, de ce qu'elle peut/va penser. Peur
d'être rejetée. Sentiment d'abandon, ect. Peur d'aller mieux aussi,
peur... de tout.
Et là tout est chamboulé parce qu'elle cherche à
savoir le pourquoi du comment. 24 ans plus tard. Ou comment survivre. A
ce qu'il parait l'état limite grandit en même temps que la personne, et
atteint un paroxysme entre 25 et 30 ans, puis elle est toujours là la
maladie mais toute petite. Elle s'estompe avec l'âge.
Je devrai vivre avec toute ma vie. Je suis d'avance fatiguée.
Je
ne sais pas comment vivre avec ça, je suis choquée qu'elle chercher à
m'aider. Moi qui ne m'aime pas. Moi qui n'est personne. Moi qui suis sa
fille unique...
Je ne sais pas où j'en suis et ça se trouve tout ce
que je (sur)vis est dans le livre, et je me tais d'avance, puisque tout
est déjà écrit. Je suis une parmi tant d'autres. Je ne trouve pas ma
place. Ça aussi c'est dans le bouquin. Tout mon intérieur est dans ce
bouquin, bordel. Je ne sais pas comment réagir. Envie de partir, loin
loin, loin de tout, loin de moi... Sortir des clichés qui me assurent
mais qui sont à double tranchant. J'ai peur, les larmes montent. J'ai
peur... La Mort revient à la Vie. Moi malade et incomprise qui est
écoutée et qu'on veut aider. Qu'on veut m'aimer. J'ai la trouille, boule
au ventre, nœud dans les tripes.
Et mes états d'âme qui changent toutes les minutes, envers elle ou lui ou lui et elle, Eux.
J'écris /je crie surtout pour moi, pour dé-fragmenter mon cerveau, tout ranger dans les bonnes cases au bon endroit.
J'espère qu'elle ne va pas se prendre pour une thérapeute. Une psy sans aucun diplôme, ha ha ha. Cynique.