Je blague, évidemment. Y a pas de retour qui n'arrive sans départ, ou quelque chose comme ça.
J'ai trouvé un truc pour dormir dans la sdb.
Je grave pour faire de la place mais le disque n'est pas reconnu par windows. Quel abruti ce windows, ou bien est-il raciste envers les Allemands ?
Il faudrait que je m'épile la moustache, pistache.
Je ne rêve plus de rien. Je veux tout effacer et recommencer à zéro. Seulement voilà, l'hymène est rompu et moi cassée en deux, trois milliards de morceaux éparpillés un peu partout dans cette ville, dans les ombres des rues, des ruelles, des passages et des grands boulevards.
Fermer les yeux et se souvenir qu'avant c'était pire. Je ne m'en souviens plus.
J'ai annulé pour ce soir. Fait triste dans ma tête. Et puis, en vrai, je fuis mon père. Quitte à fuir le reste, le beau monde, la bonne ambiance. C'est bête je crois, ce que je fais. Mais l'angoisse de le revoir essayant de me faire croire des choses, moi je ne veux plus. Je ne l'écoute plus. Je ne veux plus. Je ne veux plus le voir. C'est comme si j'étais manipulée non pas par lui mais par ma mère et son dégoût envers lui. Mais moi j'ouvre grand les yeux et je suis aveuglée par mon espoir que les Hommes changent. Je le vois et il me rend vomitive et floue, et jouant un rôle, celui de l'enfant sage, polie et joyeuse en toutes circonstances. Limite y en a qui se jettent à mon cou quand ils me voient, ils me connaissent par les paroles de mon père et moi je ne les connais pas. Est-ce... normal ? Une femme s'est jetée à mon cou et limite elle pleurait de joie de me rencontrer. Mon père, dans un français mal appris, me chuchote très fort "elle a même maladie que toi", et moi je ne sais pas quoi te dire, je suis pas une sainte, je viens de le dire, je voudrais tout recommencer, puis en fait je ne veux plus vouloir tout recommencer. Je referais sûrement les mêmes erreurs. Alors je reste assise sur ce grand lit et quand ma bouche est sèche, je sais pourquoi.