J'aurais aimé écrire que tout va bien le ciel est bleu le soleil brille, que j'ai un écran plat pour pc, mais y a la fatigue et la peur de me surmener pour ensuite libérer toute cette force la nuit en somnambulisme. Alors je me vide de l'énergie en musique et écriture parce que je suis avec une Folle dérangée. Qui met les clefs dans le congélateur et qui oublie qu'elle a le double dans sa poche, et moi je panique à l'idée de n'avoir qu'un seul trousseau et je fouille dans tout l'appart des clefs qui n'existent pas. Elle perd la tête. Je voudrais bien sortir mais j'ai pas droit à l'alcool et je fatigue trop vite, être en état de stresssssssssuivez mon regard.

J'aimerai des médocs sivouplé. Pour me défoncer. Des calmants. De la méthadone. De l'héroïne. Quitte à en vomir mes tripes à chaque injection. Quelque chose, Bordel. Ou je me flingue. Avec la même arme que l'autre. Je saute sous un camion, tant pis. Je veux aller dans un milieu protégé et pas étouffant, pas étouffé, avec des compétents. Je veux mourir plutôt que de rester dans cette loge, confinée, piégée, étouffée.

Tu me dis qu'on dirait que je veux pas m'en sortir et que je te fais peur. C'est juste que je ne supporte pas, je n'arrive pas à tolérer mes nerfs dans ce lieu où on m'enferme. Alors je savoure chaque seconde passée ici. Et ce n'est pas mon but de te faire peur. C'est un état second, ou tierce, un truc que je ne contrôle plus, qui m'échappe qui parle à ma place et qui oublie tout d'un coup. Passer de la fatigue la plus puissante, à baver sur son pull, puis trois minutes plus tard courir partout, chanter, rire. Et je m'en rappelle pas.

De toute façon les morts je m'en souviens jamais de leur date exacte. Alors oubliez la mienne.