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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Ils croivent que j'erre.
--> Et ils se l'heure.
Je suis une masse.
Je prends des kilos que je perds que je noie que j'étouffe avec un oreiller à mémoire de forme.
Il y a S qui m'a dit qu'elle aurait un matelas à mémoire de forme aussi, mais ça date de l'année dernière. C'est un peu triste, quand même, de voir que Rien.
Mais il y a les médecins et je joue avec eux, j'en viens à rigoler avec chacun d'eux, tellement je les vois, là, tous, tellement souvent...
Psychiatre a mis Xeroquel à 300mg, c'est plus facile dans la case "nuit" du pilulier. Oui, juste pour ça. Enfin, après il a dit que c'était aussi pour les angoisses et les idées noires. Moi j'aimerais un truc pour l'impulsivité monsieur docteur. Il n'a pas répondu, il n'a pas cherché à savoir pourquoi.
Mais je le sentais, le "parce que". Et, Paf, ça a fait des Chocapics. Et j'ai dépensé... de la thune, pas mal, avec au moins quinze zéros, ce soir là, il y a quelques minutes.
Le monsieur le docteur il a dit que c'était l'excuse la plus stupide qu'on lui ait sortie pour expliquer des angoisses, le "TROP". Il n'a pas compris. Et il a dit ça. Il a dit ça. Il a même dit qu'il allait le marquer dans son livre d'or, et il a commencé à écrire au crayon à papier sur une feuille qu'il avait devant lui. il gribouillait, il n'écrivait pas. Il a fait semblant. Il m'a fait marcher. Mais je savais pas que j'étais pas en état de me recevoir ça dans les yeux derrière les lunettes qui cachent si bien la cervelle. Mes cheveux ne cachent plus ma cervelle. Plus tellement, surtout à gauche devant.
Alors j'ai dépensé plein de thunes ce soir, pour dé(com)penser. Aha. Aha. Aha. Oui, hein, bien trouvé, le jeu de mots.
Il y a des trucs qui arriveront d'ici lundi. D'autres, qui viennent de plus loin, mais sur la terre encore, qui arriveront fin janvier. J'ai le temps, j'ai le temps, mais c'est faux, c'est le temps qui m'a, qui nous a tous dans le sablier et il nous regarde de l'extérieur.
Alors. Où est-ce que j'en suis. J'en suis à avoir du bidon. J'en suis à écouter mais ne pas vivre. Ne pas m'écouter, ne pas prendre conscience de MOI au moment PRESENT. Au moment présent, quand je parle avec quelqu'un, je parais bien, et j'en suis persuadée, d'être bien. Je gratte pas, j'ai pas le temps, et encore moins l'envie de montrer ce qu'il y a sous la peau, sous le visage, à la personne en face.

Alors ils croient que ça va, que je gère les trucs médicaux toussa.
En vrai je reprends de la codéine.
En vrai je me remets à couper.
En vrai, j'en suis allée à brûler.
Mais pas n'importe quoi, pas n'importe qui. J'ai attaqué MOI.
Pour ressentir que j'existebordel. Il y a TROP ET PAS ASSEZ de choses autour de moi. Il y a tous ces rdv à prendre, tous ces médecins à voir pour découvrir d'autres maladies etc, et y a pas ma mère, et mon père me recontacte mais ma cousine est une nouille qui a oublié le seul chiffre dans mon adresse mail, Bordel.

Alors tout ça, ça rentre dans un vase. Un bocal. Mais pas dans l'ordre prioritaire, genre comme dans l'histoire du professeur avec son bocal où il met des pierres et demande si le bocal est plein. Il y met des plus petites pierres. Même question. Puis des cailloux. Même question. Puis du sable. Même question. Alors, la réponse ? Il y rajoute de l'eau. Là, oui, c'est plein.
Pour en revenir à moi, j'ai tout mis comme ça dans mon bocal qui me sert de crâne, et j'avais espéré que la fonction "mixeur" était fournie, mézenfaitenan. Alors je me retrouve avec des choses importantes, des choses prioritaires qui ne rentrent pas dans ce fichu crâne. Parce que j'aurais mis trop de sable dès le début, à tous les coups.
Ce prof il est bien, l'exemple est super. Pareil pour quand on mange. Il faut boire, si on boit, à la fin du repas. Sinon, y a pas la place. Mais ça c'est mon interprétation qui n'est pas vérifiée ni testée sur les animaux ni sur les humains.

Ce prof chaipa qui l'a inventé, mais c'est un bon inventeur.

Et les médecins et les fermières et les psys croient que je gère à fond, paisiblement, tranquille et sans déborder, dans les règles du savoir-vivre. (je n'ai pas lu le mode d'emploi du savoir-vivre. On le trouve où ce bouquin ? En plus, les règles et moi... hein, on s'est comprises.) Mais je déroute, je rebois, pas trop, juste assez pour évoquer des souvenirs et ne parler que des bons, et passer sous terre le reste. Et sourire. Sourire. Sourire. Soupir.
Je prends un cocktail à la vodka puis du vin en accompagnement et ensuite un colonel, merci mon chou.
Le bocal est plein à ras-bord, même que, comme dirait mon père, c'est plein en pointe à ras-bord la pointe, genre cerise sur le gâteau, mais le gâteau il prend pas feu.
Moi, si.
Alors je crois que j'exprime aux gens, aux gens des gens, et les autres gens que je dégouline mais vers l'intérieur. J'en suis tellement sûre et certaine, j'y mets ma main au feu. Mon poignet, plus exactement. Et la douleur est plus lente à partir, elle reste plus longtemps, et je me sens exister.
Le reste, ce sont des paroles qui ne pleurent qu'à l'intérieur. C'est le sang qui cogne fort fort dans les tempes, qui cogne, qui bat, des veines qui ressortent...
Ménière, il me rend sourde d'une oreille.
Et Trichotillomanie, elle revient en pleine forme. Je n'ai aucune chance de m'en sortir indemne.
Soufflé par Delirium, le Jeudi 10 Décembre 2015, 01:25 dans la rubrique "Actualités".
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