Faut pas craquer. Sinon la bataille n'aurait eu aucun sens. Sinon toute la force utilisée jusqu'à maintenant aurait été vaine. Sinon tout aurait servit à rien. Ne pas craquer. Sinon, après il n'y a plus de bataille, et ce n'est pas moi qui l'aurait remportée.

Elle n'en pouvait plus. C'était la guerre dans la tête. la tête avec une pression comme à 10 kilomètres sous la surface de l'eau. Ca va exploser. Il faut tenir. Il faut. Il ne faut pas craquer. Sinon c'est trop facile. C'est trop facile de tout laisser tomber, et tout n'aurait servit à rien. Toutes les forces, toutes les batailles, tout le temps passé à retenir la pulsion de mutilation, de mort, de destruction, ne seront pas valables. Tout, d'un coup, d'un seul, une coupure, une brûlure avec le briquet de la salle de bain, un coup de rasoir sur le corps, et tout est perdu. Le corps portera la marque de l'abandon. Et pas de la résistance.