Bah, que se passe-t-il ?
Je confonds "enfants" avec "cafard", "fatigue" avec "jalousie".
"Aspirine" avec "spasmes".

Je comprends rien. Rien de ce que je lis. Parce que je veux pas. Que j'ai pas envie d'avoir mal, ni de réfléchir.
Mais c'est pas plus facile. Au contraire.

Après je confondrais le reste. Je confonds deja. Je veux pas.

Après je finirai par croire que je marche sur le ciel, la tête tournée vers la terre. Ou que je marche sur les mors (lapsus.). Et que les murs marchent sur moi pendant que je dors. Et que l'immeuble respire, que ce n'est pas mon coeur que je sens battre ; que je n'existe que parce que plusieurs personnes sont mortes et qu'on m'a fabriqué avec leurs organes et leurs membres ; qu'à chaque fois que j'inspire je fais de la peine à quelqu'un ; que chaque parole de ma bouche me rend comestible ; que les hommes sont tous cannibales ; que si je m'assois sur la chaise elle aura mal ; que la clé crie quand on la met dans la serrure ; qu'à chaque regard je tue quelqu'un ; que tout est vrai.
Que tout est vivant, que tout bouge, que tout se venge, que tout est danger, que tout ...
Que je vais disparaître pour rien laisser paraître, pour pas gêner ni déranger qui que ce soit. Je vais filer en douce, dehors, ailleurs, quelque part où j'aurais pas peur des.. de tout.

C'est dit. C'est comme si. Fallait pas. tant pis. C'est dit, et redit.
Fallait pas.