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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Esquiver les gouttes
--> de pluie et de mort, c'est dangereux.
Une scène qu'on connait bien, déjà.
De larmes et un mort qui sort de la bouche. Une scène tant jouée qu'on en oublierai la vérité cruelle derrière ce vide. C'est froid, y a plus rien, c'est cassé, je peux rien te dire, y a un gouffre entre toi et moi, même si je te prends dans mes bras, c'est pas pareil, c'est du jeu, c'est pas vrai, ça passe pas entre nous, aujourd'hui, ça se décrit pas, ça se lit pas, c'est pas possible, et ta peau qui cogne dans mes tempes. Ta peau qui frotte tes larmes et le mouchoir laissé. Et le vide qui nous sépare. Qu'on peut rien faire, à part tuer mon père, on sera à égalité. On n'est jamais à égalité devant ça. C'est sale, je ne veux pas te parler, tu es dangereuse, tu ne l'es pas, mais tu es là, et le silence t'empoissone. Je sais pas où trouver l'antidote à ton poison, à ça. Je sais pas, c'est inutile, c'est acide et sucré à la fois. Je sais pas pourquoi l'immeuble s'est pas effondré sur nous, c'est peut-être pas compatible, ce moment n'est pas compatible. Y a rien eu de renversé, juste les mots. Le temps qui s'arrête qui explose dans ses quelques mots de vérité, vérité reprochée à tout jamais, je contrôle pas ça, tu vois, je sais pas où poser mes mots, et cette solitude qui te peint comme un mur, avec des pics, des trucs qui gènent, des défauts, de l'horreur. De l'horreur, c'est le bon mot. Je le dis pas, je le pense tout bas. Que même toi ne sentiras. Parce que ça arrive qu'une fois par vie, de perdre son père. C'est un abus de pouvoir, un abus de conscience, un abus de coeur tu me dis... Je n'ai que le silence pour toi, le silence et des mots qu'on dit pas, tout un ensemble autour de toi, ça vole, comme un parfum, et même si tu pars il flottera dans l'air toute une semaine, tout un mois sans partir, sans l'accepter plus, comme un étranger. C'est cela, tu t'es peinte en étrangère et tu me laisses ta peinture. C'est amusant, j'en ai ri. J'en ai ri parce que je pleure pas devant toi. Parce que c'est une tragédie dramatique, une comédie dramatique où tout le monde meurt à la fin, et au fil du texte. L'apogée, la fin, c'est après. Mais comme c'est connu, cette partie-là. Comme la scène du balcon de Roméo et Juliette. La mort. Faut tuer la mort. Soufflé par Delirium, le Mardi 14 Mars 2006, 09:51 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle
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