Comme le présent est pourri et que le futur c'est pour plus tard, je pars dans le passé et dans l'ailleurs ailleurs. (oui, ailleurs ailleurs.)
Et je me suis rappelée de mon premier baiser (avec la langue, oui). Hi hi hi ^^
C'était avec une fille à la maternelle. Oui, bah j'ai même pas honte !


Le temps passe, le temps tue, c'est plus fort que moi.
Mais parlons d'autre chose. Parlons... de bonbons Vichy, de cinéma, de crêpes au rhum, de Sacré-Coeur, d'idioties plus ou moins drôles, d'alcool anonyme, de gens, de vacances, oui, c'est cela, parlons de vacances, loin, très loin, avec des gens et du soleil et du vent.
Ne parlons plus de paroles déchirées, de peau abimée, de cheveux arrachés, d'histoires tristes, de moments fous, n'en parlons plus, n'y pensons plus, ne s'y arrêtons même pas.

Parlons des envies, du présent imaginé, ignoré, inventé, du présent qui aurait pu exister.
Qui aurait pu exister..

Ne parlons pas de l'âge qui pousse par les poils du nez, à ce qu'il parait y a un âge pour tout, un âge où tu vis, un autre où tu penses, un autre où tu meurs. Moi j'ai choisi d'avoir tout en même temps. C'est pas un choix, mais c'est pas grave, le résultat est le même. N'en parlons plus... Etouffons-le avec un oreiller, une serviette de bain, un sac plastique, un chat.
Ne parlons pas, laissons les sens se développer jusqu'à l'extrême, l'apothéose.
Un silence. Juste quelques secondes. Une vie de silence, quelques secondes, et tout change. Taisons-nous, laissons de côté l'étourdissement passager, laissons-le filer à l'anglaise, crême sur tout le corps, corps déchiré abimé, coeur de pierre glacé, glace à la pierre, façade fluide, temps emprisonné, dominé, soumis, esclavage des temps modernes, Charlot papier guidé tgv dans les veines implosion révolte de la minorité pouf cocotte minute même pas pas de temps pas d'envie pas la peine de forcer la main au temps autant l'emporte le vent j'aimerai avoir créé le vent.


Une semaine. Pile.