Pendant ce temps y a des gens qui donnent des pianos. Gratos. (clic)
Va comprendre.


Elle m'a dit, aussi, que j'étais hypersensible, que je suis grosse, qu'elle ne me comprend pas.

Alors j'ai rien dit, je me suis plongée dans la musique du cher Elfman.

Parce que nul n'est prophète chez soi.
Et que demain, je vais annuler ce repas qu'on m'a proposé aujourd'hui.

Et ce soir je vais me couper les ongles des pieds. Et mettre du vernis dessus, pour pas qu'on voit qu'ils sont moches et petits. Ou peut-être pas. J'ai pas envie de faire attention à faire secher du vernis sur des ongles de pieds.

Peut-être que c'est mieux d'être lucide que rêveur, je sais pas.
A tel point.

Que peut-être que je vais l'acheter, ce billet.

Que je vais regretter.
Que je vais pas savoir.
Que je vais douter.

Je doute déjà.
Je ne sais pas.

Je regrette pas.

Je regrette de pas être Superwoman. De pas savoir voler au secours des gens, de les sauver. De les emmener loin du danger. J'aimerai l'emmener ici, loin de ce mec, pour plus qu'il abuse d'elle. Elle en a pas besoin. Faudrait juste traverser l'Atlantique.

La vie, c'est quand même un pourcentage assez limité de bonheur.

Je devrais me contenter des crachats d'étoiles.
Des étoiles filantes ? Avec des voeux. Qui se réalisent pas, mais on aime y croire, parce que c'est espoirant.

J'ai envie de lire une histoire. Un repère comme un autre : un livre.

J'ai envie de courir, de regarder encore sous mes pieds, de voir le monde, et de rire. Dans l'ambiance, comme dans une dernière fois.
Et après ? Après, c'est intouchable. Après, je sais pas.