Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Le jour se lève, ça vous apprendra.
Accident de manière.
--> Première partie, partie.

Tu vas chez ton pote Aymeric qui est en taule, tu forces la porte, c'est facile il a bousillé la serrure, tu fais ton petit mélange, avec le dleur, le fric-la came.
Tu fais tes lignes sur la télé, y a pas de table, et puis ça caille ici.
Tu snifes, tu t'allonges, te laisses tomber sur le canapé. Les effets arrivent, tu le sais, tu le savais avant même de rencontrer le dleur, tu le pressentais avant de sortir, t'avais sorti tout l'argent que t'avais dans ta belle tirelire en te disant que jamais tu ne referas ça, non, pas une deuxième fois, c'est illogique, déraisonnable. Déraisonnable. Tu le savais et tu as continué. Tu l'as rencontré, il t'a suivi dans le studio miteux d'Aymeric. Il est encore temps de t'arrêter, de t'enfuir, de dire stop, non on arrete tout, mais tu n'es déjà plus là, il ne reste que ton corps qui méticuleusement allonge la poudre, automatiquement, comme une deuxième fois.
Ta raison a disparu, tu as disparu derrière les vapeurs chimiques...

Tu te réveilles, le type est parti avec tout ce qu'il a pu trouver dans le studio, les bijoux volés, tout ça. Il a laissé un petit paquet d'alu en guise de remerciements sans doute, tu le prends, le mets au fin fond de ta poche. Tu te réveilles, ton mental revient, tu sors vite, remets la porte en place vite, tu sors vite de l'immeuble, descends les quatre étages, tu sors vers le froid, la nuit, la nuit est déjà tombée, tu saignes du nez, tu retrouves un paquet de mouchoirs dans ta poche, te mouche, ah ça fait mal, oui, t'avais qu'à pas recommencer. Une marche en plus vers la débauche. "Mais jamais ça ne m'arrivera", tu crois ça ? "Je contrôle, là, pis c'est pour essayer les différentes qualités, je suis pas un camé". Pas encore, pas encore. Tu es bien parti pour le devenir en tout cas.
Tu marches, tu t'éloignes de cette porte, de cette réalité qui te fait peur et qui te surprend, d'avoir osé continuer, d'avoir recommencé. Tu marches sans but réel, le but est de t'aérer la tête, te glacer le sang,ou changer d'état d'esprit. Changer le réel, retrouver l'irréel, retrouver l'avant, retrouver le temps d'Avant. Avant que ton nez ne pisse le sang. Avant, bien avant ça.
Tu tâtes tes poches, tu sens le petit paquet alu...

Soufflé par Delirium, le Dimanche 23 Décembre 2007, 02:29 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle