Je me sens un peu vide, comme un sandwich avec rien au milieu.

J'ai toujours été sage, sauf quand j'allais mal. Est-ce que cette phrase veut dire quelque chose ? Il y a une copine polonaise qui apprend le français et dit que son mot préféré c'est "quelque chose", ça sonne bien elle dit.
J'aime bien les gens neufs, ils apportent des idées et des points de vue neufs sur les choses, et sombres aussi. J'aurai voulu garder contact avec cette autre polonaise, son blog, je l'ai perdu, oublié, il y a deux ans. Depuis, elle a dû changer peut-être. J'y pense et j'y repense comme une dingue, je m'en veux pour ça, pour un tas de choses perdues, égarées, mal informées, mal dites, mal faites. Délurée, je sais pas trop ce que ça veut dire mais c'est ce que je suis à cet instant.

J'aimerai fermer les vannes, arrêter tout ça, les mots, le manque de chimie dans le corps, le manque d'alcool, le manque de vide(r) (dans) mon esprit. J'ai toujours eu du mal à m'appartenir les choses, je préférais les mettre au neutre, à la troisième personne du singulier ou pluriel, mais pas à mon, ton, son, non, je disait le, la, les, un, une. Pronoms indéfinis. J'aime bien quand c'est indéfini, c'est flou, vague et on peut s'inventer et imagine des histoires à dormir debout ou assis en position de yoga, ou bien comme quand mon père s'est cassé les côtés il a dû dormir assis sur une chaise pendant trois semaines, sinon il avait trop mal, allongé. Et ce n'était pas bon pour sa régénéréscence. Mon père il m'a filé dans les gênes plein de trucs mauvais, genre le hoquet à perpétuité, sans arrêt pendant une semaine, enfin si, quelques arrêts de quelques heures, pas trop non plus, pour dormir et pour en devenir fou à lier. Il m'a donné les cheveux gras et pelliculés aussi, et une transpiration excessive , et de la bouffe sans se préoccuper des autres, et de l'égoïsme, du "moi, je". Il m'a donné un tempérament bête, mais ma mère aussi m'a donné ça, à croire que ça n'arrive que chez les "vieux", je ne sais pas comment dire. Je sais quand je suis bête ; et parfois je le fais exprès pour tester la personne d'en face. Parfois je suis entourée de personne et là aussi je fais des trucs bêtes. C'est sans doute pour me tester moi et Dieu, pour voir sa réaction. Et là je tombe de haut parce que comme je le disais j'ai une grande probabilité d'égoïsme en moi, donc je tombe de haut, comme d'un ravin, ou d'un trottoir sur la rue, quand on a le vertige c'est pas évident d'avancer et de descendre, c'est pour ça qu'ils ont fait des rabattements de trottoir pour les fauteuils roulants mais aussi pour les personnes qui ont le vertige quand elles regardent en bas, elles sont trop grandes en fait. Je suis donc trop grande et j'ai de trop grands pieds, ça vient des gênes aussi, mais moi ce que j'ai de personnel c'est mes troubles, c'est ce qui fait que je suis et que je pense, donc je suis. Tu me suis ?