J- lundi matin. J'arrive plus à compter, je sais pas combien ça fait.

Est ce que tout redeviendra normal après qu'ils oit parti ou je vais continuer ? J'aimerai bien savoir. Y a aucun moyen. Peut-etre que j'ai pas envie de savoir aussi. Je sais pas.
J'ai pas envie de me battre contre ça, c'est.. attrayant? le point d'interrogation qui se met là alors que je voulais un point, je le laisse. C'est comme un secret, un secret que je me dois de garder, une seule chose qui ne reste qu'à moi. Rien que ça. Et d'autres choses, mises à découvert, ce n'est plus un secret. Je voudrais avoir un truc de plus, un truc qui me ferait arrêter d'avoir mal, ou bien que je sache comment, non, que je sache que je le mérite, comme une punition, comme je sais pas, comme une valeur qu'on, que j'ai pas. Une valeur..

C'est triste.

Je me remets à contre-courant, pour gagner contre le temps. C'est pareil que là. Ca arrive, on veut pas que ça parte, pis ça part quand même. C'est pas juste, non.

Je sais pas faire les "ç" majuscule ; comment on fait ?

J'ai pensé que je devais partir avant fin mai. J'y ai pensé, j'étais en pyjama. J'aime bien trainer en pyjama des fois, le matin, le soir, peu importe. Pour se détendre, pour ne plus sentir tous ces trucs qui serrent, qui t'entourent la journée, pour faire ci, faire ça.. Mais des fois, y a des gens ils s'en foutent que tu sois en pyjama ou pas. Ils viennent te déranger. Pour rien.
Je refuse de me battre avec ses armes. Je veux pas.

Je me suis dis que s'il faut vivre, autant y aller en entier. Et j'irai, en entier.
J'ai bobo à l'âme.
Chut.