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Le jour se lève, ça vous apprendra.
L'histoire sans fin ni envie.
Journée de dingue.


D'abord LA nouvelle qui tue la mort. Avec l'autour. Les gens, tout ça. Les appels. Les réservations. Le prix. Les appels.
Après c'est Xavier qui est venu. Ca fait un sacré bout de temps. Au moins 2 mois. Il est très maigre. Dans sa tête ça a l'air moins noir. Je dirais proche du bleu gris. Et la guitare. Il joue délicieusement bien. C'est le premier mot qui me vient à l'esprit. Délicieux. Il est doux et très loin de moi. Ou moi très loin de lui. Bref, on est loin.
Pis Claire. Au moins 6 mois qu'on s'est pas vues. Quand elle arrive il part. Quand elle se pose y a Viuk qui arrive pour la guitare, pour une chanson, pour Oasis, Stand by me. Et les coups de fil entre tout ce petit monde. Et les ouvriers qui vont dans la cave et qui demandent souvent des clés etc.
Apres Viuk part et on mange des frites au four, elle aime bien, ça lui rapelle l'Allemagne et ici, notre ventre criait famine. (Famine ! Famine !)
"Les gens ils viennent chez toi comme dans un moulin" elle a dit, c'est marrant, c'est pas souvent que ça arrive. Plus maintenant. On a rit, on a parlé de musique, on a parlé d'avant, de maintenant, elle a redoublé, elle a des choses à dire.
Ca fait plaisir de rire pour rien, même avec un putain de noeud dans le ventre, avec des cailloux et des clous. Alors j'ai mal au ventre, parce que ça rouille, je sais pas, un truc comme ça, des clous ça passe mal après tout.
Et Djamila qui appelle, pour pas que j'aille les chercher. C'est miraculeux.

J'ai envie de dormir là. Je dors par petites gorgées. Parce que les clous et les cailloux dans le ventre.
Après elle est partie.
Et j'ai deux bols de céréales dans le ventre, mélangés aux clous. Bobo.
Je mets la musique, je me concentre même dessus, j'y arrive mieux.
Le moral dans les chaussettes.
C'est une fin comme une autre.
Rions. Chantons.

Je tombe sur un article triste. Injustice.
Injustice.

Demain j'ai deux fois plus de boulot. Et deux fois plus de chats. Et des poubelles à sortir, dès ce soir même.

Pas de réponse.

Je vais me coucher. Bientôt.
J'ai l'impression de n'être plus là, comme les quelques jours avant de partir, ça y est, je suis plus là, je pense déjà à comment c'est là-bas, mon esprit est là-bas. Et là je suis ailleurs. Ailleurs avec des zoziaux et des vaches qui regardent les trains et le soleil qui brille et la température qui fait bon et du sable dans les pieds, ailleurs, où y a rien, ailleurs partout qu'ici. Et ça me suffit. Je me sens égoïste d'être ailleurs, là pour personne en fait. Mais y a des trucs qu'on peut pas changer, comme les avis des autres, leurs décisions etc. Même avec le plus beau sourire de toute la terre. Alors autant se cacher ailleurs, pour pas voir les dégâts. On peut rien faire d'autre. Le choix appartient qu'à la personne. Même si.
Injuste.

Chut.

J'ai envie d'être en seconde, ce jour où on est allées en cours bourrées. Et on voulait dormir, aussi. En cours d'anglais. Fou rire.
Pouf la tête contre la table.
Soufflé par Delirium, le Mardi 14 Mars 2006, 17:22 dans la rubrique "Actualités".
Continuer le souffle