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Le jour se lève, ça vous apprendra.
Perm... "Et je ne sais plus qui je dois voir quand je me regarde dans le miroir"

L'intérêt d'être une fille, ce sont les règles et les émotions. Surtout les larmes. Pourtant c'est comme si on était au bord de la mer, ça calme, mais . Le vent, ses rafales sont tellement agressives pour les yeux qu'on pleure sans le vouloir. Des larmes délivrantes, des larmes comme l'eau qui tape sous la douche sur le Corps.

 

Hier y avait des gens dans la partie commune, qui jouaient au uno jusqu'à 23h, comme c'est permis. Pas une minute de plus, de toute manière je les avais déjà battus cette fois ci, ha ha ha. J'ai pas réussi à dormir, j'ai attendu une heure du matin demander le Théralène en "si besoin". Et je me disais que c'était un bien chouette dimanche. Et que ça ne se reproduira plus. Alors, malgré, toussa, je me suis endormie avec le sourire, et en paix, un peu. Et me suis souvenue qu'on était vendredi soir.
Et puis Lui, et son pull très doux, ou bien est-ce le slow, et je tremblais de trouille et de tendresse et de "toucher", autoriser l'autre à me toucher, oui, c'était ça, et je suis toute chose., un peu dans le coton, mais convaincue de plaire. Et je tremblais et il tremblait et c'était.. fragile. Délicat. Précieux. Comme un vase chinois de 1000000 années.
C'est barbare pourtant l'hôpital psychiatrique, rien que le nom. Ça fait peur, bouh. Mais en fait.
Mais. L'alcool tu sais, à un goût. Une odeur. Que tu as beau frotter ton corps à la pierre ponce et au liquide vaisselle et à l'eau de javel, ça ne s'en va pas, c'est dans le sang.
Mais en fait je joue. Avec les gens. On me dit que je suis "sage mademoiselle". Et je parle trop, aussi.

J'ai reçu une lettre bien écrite de O.

Je suis en manque.
C'est vraiment pas beau.

C'est pas une blague.

En fait je suis un petit pois seul au fond d'une boîte de conserve périmée.

 

Et je joue comme on pleure, et je pleure quand je joue sans le vouloir. Quand je sais pas dire "non", et que je dis "juste pas oui".
Et que je hurle du silence et des éternuements sans ammoniaque, acides qu'on me balançait dans les yeux quand je rentrais une minute en retard, et finalement j'ai réussi à inverser les "rôles" et à m'enduire tout le Corps d'acide moi-même devant leurs yeux, c'était ma force, puissante, une maîtrise de la Douleur, un défi gagné, là où il n'y a plus de peur.

 

NOTHING ELSE MATTERS.

 

Je tisse autour des gens que je joue avec en les attachant à moi, à mes liens, à mes cheveux longs et mes yeux maquillés et je les ai dans ma poche et je suis une pauvre, une naine et je contrôle pas tu sais, je sais pas interrompre ce jeu malsain, cette chose, cette chose génétique ? Alors pardon d'avance.

Soufflé par Delirium, le Samedi 8 Décembre 2012, 17:03 dans la rubrique "Actualités".
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