La Douleur est revenue, aussi immense que le Mont Everest et avec autant de force qu'ont les chutes du Niagara sur leurs eaux Il est 10heures après minuit, j'ai mangé sans faim, bu sans soif, me suis pesée pour savoir si un chiffre avait changé. J'ai une Douleur si profonde que le Grand Canyon. J'ai mal.

J'aurais dû y aller, au Tai Chai, mais la flemme et la non-envie de sortir voir les gens m'ont clouée au lit. Je ne me suis levée qu'y a 10 minutes. Avec le Vide Astral en moi et la Douleur aussi forte que le Soleil quand on ose le regarder en face. Un tsunami, une tornade, le tout dans un paquet cadeau que j'ouvre, joyeusement. Pandore. C'est moi.
J'ouvre naïvement et tout le Mal de la Terre me saute dessus, je le porte sur mes épaules courbées, une bosse de Douleur, celle qui ressurgit, qui rejaillit d'on ne sait où, et la Force qui se mine derrière tout ça, comme mon visage qui se tord de Douleur.

J'ai pas pris ma douche, le psychologue m'attend pour parler d'hier, et de ce matin, si je vais le voir l'après-midi. J'irai, mais après le gynéco. Bien après la douche. Dans l'après-midi.

Le Vide erre entre les lignes, entre les doigts, entre dans la tête et absorbe tout, tel un Trou Noir. Je n'ai plus aucune force. Je n'ai plus rien à vivre. Le Silence me brûle la peau et je me noie.