Je sourirais si on me dit la vérité. Je sourirais si on me pose un question. Je sourirais si on me ment. Je sourirais si on m'apprend une nouvelle. Je sourirais si pleure devant moi. Je sourirai pour pas pleurer du sec. Je sourirais parce que c'est la meilleure chose que je sais faire. Je souris pour rien,  je souris pour pleurer, je souris pour parler, je souris pour rencontrer des gens, je souris pour écouter, je souris pour pas tomber, je souris pour pas . , je souris pour serrer les dents, je souris pour qu'on m'oublies. Je souris pour pas qu'on me juge. Je souris pour pas qu'on voit mes victoires ni mes chutes. Je souris et on voit pas ce qui se cache. Parce que je souris.
Quand je souris j'aime pas parler, mais je le fais quand même.
Quand je parle, j'aime bien dire des choses interessantes, mais je le fais pas.

Quand on devrait pleurer il ne me reste que le silence. Le silence c'est tout dire en un minimum de temps. Comme le regard.

On vivrait à l'envers ça changerait rien, on est dans un désert, dans son désert, celui on doit apprivoiser le renard, ce renard qui vient en nous, celui qui vit en moi. C'est lui qui te fait perdre tes forces, c'est lui qui fait que t'imploses, ou que t'exploses, c'est lui qui te déteste, c'est lui qui t'aide, c'est lui tout ça.

C'est lui mais c'est moi. C'est moi.

Tout est futile, et je m'y accroches, comme si.
La vie est futile, mais on s'y accroche, pour quelques temps, pour vivre, dénoncer, se rebeller, accepter, suivre ou autres... Ce qui, au fond, n'est pas plus interessant que le reste. Mais quelque part, vu que ça vient de nous, de ce qu'on a au fond, ça donne ce qu'il faut pour pouvoir construire dessus. Et vivre longtemps.
J'ai pas envie de l'oublier, j'ai envie d'y croire encore, j'ai envie de m'en sortir, j'ai plus envie de rester comme ça, comme une loque, je me sens cruche, je veux changer, je veux voir ailleurs. Mais je sais pas où. Et je sais pas combien de temps je tiendrais cette envie. C'est peut-être la bonne, la dernière, celle qu'il faut, le premier pas pour l'ailleurs. L'ailleurs que je m'invente, l'ailleurs auquel je veux croire. L'ailleurs qui n'existe pas. Un autre ailleurs. Un ailleurs à découvrir.
Un ailleurs qui me ferait vivre, prendre conscience que je vis.
Par les souffrances on la ressent, la vie. Par le bonheur aussi, mais c'est plus dur, parce qu'il faut l'avoir, le faire, ce bonheur.

Je m'ennuie de ma ville, de mon temps, c'est pas celui que je voudrais. Je suis mieux à l'envers.
Au moins je fonctionne un peu mieux, quand je fonctionne.

On n'a rien sans rien on dit. Je veux rien des fois, et je veux tout, d'autres fois. Je donne tout des fois, et d'autres, rien. Qu'un sourire.
Voilà mon C.V. : . Sourit depuis sa naissance.